M&T - 1754 "Fort Necessity"


Et si nous traversions l'Atlantique pour partir au Etats-unis, dans le sud-ouest de l'état de Pennsylvanie, à 1h.30 de route de Pittsburgh.


Précisément à proximité de la ville d'Uniontown, dans un lieu appelé Great Meadows.


C'est à cet endroit qu'à eu lieu le second combat qui donna issue à la guerre de sept ans (1756 - 1763) quelques dizaines de mois plus tard.


Historique


Fort Necessity (Fort Nécessité en français) fut l'un des premiers forts qu'utilisèrent les troupes britanniques pour se défendre des attaques françaises durant la Guerre de la Conquête.Il fut construit par George Washington en 1754 après la bataille de Jumonville Glen avec l'intention de freiner l'avance française en Ohio Country.


Le fort fut attaqué peu de mois après sa construction, le 3 juillet 1754. Cet affrontement est aujourd'hui connu sous le nom de Bataille de Fort Necessity. Cette dernière fut l'unique défaite de George Washington sur le champ de bataille et elle se termina par la destruction du fort.



Après avoir échoué dans son intention de construire un fort sur l'Ohio en janvier 1754, le gouverneur de Virginie, Robert Dinwiddie envoie le colonel George Washington superviser la construction d'une route à travers la forêt jusqu'à la rivière Monongahela dans le but de faciliter le transport de troupes dans la région. Une fois achevée, Washington et son groupe arrivent à Great Meadows, lieu qu'ils considèrent comme un bon site pour s'arrêter et camper.


Les indiens alliés aux britanniques les informent qu'un groupe de soldats français s'approche de leur position et risque de les encercler. De fait, Washington prend quarante hommes sous ses ordres pour contrer cette avancée française. Dans la matinée du 28 mai, Washington rencontre le groupe de français, mené par Joseph Coulon de Jumonville de Villiers, et l'attaque.


Durant la bataille de Jumonville Glen, dix militaires français meurent et beaucoup d'autres sont capturés. Après ce combat, Tanacharison (en) attaque et tue de Villiers.


Cette escarmouche marque le commencement de la Guerre de la Conquête.



Après être retourné à Great Meadows, Washington décide de renforcer sa position. Il fait construire un magasin pour conserver les vivres et entreposer les armes et munitions dont dispose Fort Necessity. Par la suite, il fait ériger une palissade pour protéger ces vivres. Le 12 juin, Washington est à la tête de 293 colons et 100 autres soldats réguliers. Washington passe tout le reste du mois de juin à élargir et prolonger la route de plus en plus loin du fort vers la Monongahela.


Le 3 juillet, 600 militaires français et 100 indiens, dirigés par Louis Coulon de Villiers, frère de de Jumonville, attaquent le fort. Toute la journée une pluie intense inonde et embourbe la dépression dans laquelle se situe le fort, ce qui rend particulièrement difficile la défense de celui-ci. En effet, l'eau rend inutilisable la poudre nécessaire au fonctionnement des armes à feu. De plus, les indiens alliés à Washington ont quitté le fort plusieurs jours avant prétextant qu'il n'offre pas de bonnes défenses.



À la fin de la journée, après avoir fait face à une intense attaque, Washington doit rendre les armes sans savoir que les Français eux-mêmes sont sur le point de se retirer du champ de bataille. Acceptant le traité de reddition, il est contraint d'évacuer le fort avec le restant de ses hommes le 4 juillet, après quoi les Français le détruisent.

 

Dernièrement, le fort a été reconstruit et déclaré site national d'un champ de bataille (National Battlefield Site).

Ressource : Wikipedia 

Conception et construction


Le fort fut construit dans une clairière, dans une dépression du terrain. Il était très simple d'un point de vue conceptuel et mesurait approximativement 3 mètres sur 4. Le toit était constitué de simples peaux d'animaux pour le protéger des intempéries.


Le fort était entouré d'une palissade de forme circulaire qui mesurait entre 2 et 2,50 mètres de hauteur et qui faisait 16 mètres de diamètre. Il était situé entre deux ruisseaux. Il fallut seulement cinq jours pour le construire.

Ressource : Wikipedia 

Le Projet "Fort Necessity"


Le projet de reconstituer "Fort Necessity" en table de jeu est partie sur une idée toute simple, celle de lier une règle de jeu dans le contexte historique propre.

 

De plus comme cela tombait à merveille avec sa présentation en 2014, celui lui rendait aussi un caractère anniversaire symbolique ... à savoir 260 ans!


Nous avions pu tester précédemment la règle de "Song of Drums and Tomahawks" avec laquelle nous avons mis en oeuvre l'escarmouche de "Jumonville Glen" reprenant ainsi le même nombre représentatif de figurine que dans la réalité (à savoir 31 pour les français et 40 pour les anglais) et l'idée nous vint à l'esprit de continuer une pseudo campagne sur la guerre de sept ans.



Mais lorsque nous avons suivi la trame historique, nous sommes arriver à "Fort Necessity" qui était la suite logique.

 

Là nous avons dû constater que les forces en présence étaient quasiment de 200 à 300 fois plus supérieur.

 

Sachant qu'il y avait du côté britannique 293 colons et 100 autres soldats réguliers et du côté français 600 militaires français et 100 indiens, le choix ludique s'est porté de prendre le nombre total en présence et de le diviser par 10.

 

Les nombres obtenus nous a permis de nous fixer sur une autre règle de jeu : "Mousquets & Tomahawks" édité par le Studio Tomahawk

 

Le nombre de figurines mises en avant fut beaucoup plus intéressant pour mettre en avant le scénario de jeu.

  • Pour les britanniques nous avons pris 30 miliciens de Virginie et 10 réguliers.
  • Pour les français 60 franches marines et 10 indiens.

La configuration choisie a été de faire des unités de 10 figurines donnant le ratio historique de 4 unités pour les anglais contre 7 pour les français.


Les figurines

 

Bien que nous ayons plusieurs marques existantes sur le marché, par choix de tenue historique le plus proche, ce sont les figurines de la marque "Warlord Games" qui ont été sélectionnées.

 

Nous basant sur des peintures, nous avons tenté de rester le plus proche possible de la réalité historique, d'ailleurs nos recherches nous ont même poussé à retrouver la milice auquel appartenait George Washington à l'époque.

 

La mise en place...


Pour notre première partie test, nous avions bénéficié d’une table de 1m20 x 1m80, mais une surface de 1m20 x 1m20 peut convenir.


Le fort a été réalisé en découpe laser (vous pouvez retrouver sa réalisation sur cette page) et celui-ci a été placé en bord de table côté anglais. Nous avons considéré que derrière le fort il y avait le ruisseau qui coulait, et que d'ailleurs de part et d'autre du fort, il y avait la présence de terrain fort humide, pour ne pas dire marécageux et limite accessible.


A l'opposé, nous avions placé des arbres pour simuler l'orée des bois par lequel les troupes française allait arriver. (Note M&T : sur une surface de 1m20 x 1m20 il est inutile de placer les arbres, les troupes française rentre par le même côté mais uniquement au moment de leur activation)


Entre l'orée du bois et le fort, le terrain est dégagé.


L'engagement


Nous voilà donc plongé le 3 juillet 1754 au petit matin...


Les hommes ont mal dormi, et le réveil est frisquet et d'autant plus humide que la météo n'as pas été clémente et ne le sera pas le reste de la journée.



Au cœur du campement, George Washington donne les consignes à ses miliciens.


Les britanniques sont au abois car il savent que dans un certain moment, lorsque les français arriveront, ils seront engagés en sous-nombre, mais ils se rassurent en se raccrochant à leur fort qu'ils ont érigés.



Le moment attendu est là! ... Les français sont à l'orée du bois accompagnés d'indiens.



L'attaque est lancée!!!


Les français tirent les premiers et testent de loin les défenses du fort, mais sans résultat intéressant. Les feux entamés leur donne la possibilité de couvrir une petite avancée des indiens...


Mais ceux-ci seront les premières victimes du combat face aux tirs des britanniques retranchés dans leur campement.



A l'engouement des premiers tirs réussis contre les indiens et suite aux premiers feux des français qui n'as eu aucun impact sur la défense, les anglais se conforte dans leur position et savent maintenant qu'ils pourront tenir à distance l'adversaire...


 

...mais prenant compte de cette attitude, le français décide de passer à l'action!

 

Les anglais sont bien retranchés et aucun tir ne pourra faire son effet à cette distance et envisager de rester sur place pour effectuer des tirs nuls ne sera qu'une pure perte de temps.

 

Il sait aussi qu'en restant statique, les tirs des britanniques feront mouches à chaque fois, de fait, il faut le prendre de court et lancer un assaut généralisé pour mettre la pression sur son adversaire afin d'arriver à distance de tir plus probable de perte, tout en envisageant des actions combinées entre les tirs et les mouvements.

 


Si l'assaut est donné, les français seront arrêtés malgré tout par le feu roulant des britanniques bien organisés et disciplinés.


Pour cette manœuvre de mouvement, les français perdront deux unités faisant ainsi descendre le ratio de sept à cinq unités.


Naturellement, comme l'avait espéré le joueur français, cette approche permettra de réussir des tirs sur des cibles anglaises.

 

 

Durant cette  phase de stagnation, les échanges de tirs vont encore faire des pertes de part et d'autre...


Les anglais et les français perdront une unité chacun faisant ainsi descendre respectivement leur ratio à trois et quatre.

 

Mais à chaque échange de feu, les français, toujours en surnombre, répondent non seulement par le feu mais aussi par des petits bonds d'avancée en direction du fort.


 

Quand enfin l'opportunité se présente, les français décident l'engagement au corps-à-corps... 

 

Durant ces engagements violents, les protagonistes perdront chacun une unité.


 

A ce moment, les anglais sont engagés à deux contre trois et l'issue est incertaine autant pour les anglais qui sont en confiance d'avoir fait subir des pertes au français durant leur avancée, autant pour les français qui utilise leur dernière ressource dans un dernier élan.

 

La situation est fébrile et tout peut encore basculer.

 


Mais les faits sont là,... immuable, les français tenteront une percée dans l'avancée du fort pour capturer George Washington, ce qui mettra fin à la bataille.


George Washington se rendra et l'histoire fera son reste...


En conclusion...

 

Le plaisir d'avoir mis cette table en place, nous a permis de remonter le temps encore une fois en frôlant les couloirs de la vérité historique à peu de chose près.

 

La mécanique de la règle de jeu "Mousquets & Tomahawks" est plus que satisfaisante pour ce format de jeu et permet d'avoir un scénario qui ouvre la part belle au démo participative.

 

Je remercie aussi Vincent Leriche qui a collaborer avec un enthousiasme certain à ce projet.

Michaël De Ryck

 

Remerciements et Crédits

 

Support de découpe en LaserCut : LASER CONCEPT 

 

Peinture des figurines et du fort, documentation uniforme : Vincent LERICHE

Mise en place, planification et documentation historique : Michaël DE RYCK

 

Ressource : KRONOSKAF

Site du Fort Necessity : NATIONAL PARK SERVICE

Page Facebook du Fort Necessity : https://www.facebook.com/fortnecessity

 

 

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